Quelques mois après son premier mariage, Claude Chirac a perdu son époux. Philippe Habert a été retrouvé mort dans son appartement, le 5 avril 1993. Dans son ouvrage “Bernadette Chirac, les secrets d’une conquête”, Erwan L’Éléouet développe les raisons qui ont poussé les enquêteurs à privilégier la piste du suicide.

Deux familles meurtries. Le 5 avril 1993, quelques mois après son mariage avec Claude Chirac, Philippe Habert a été retrouvé mort dans son appartement de la rue Barbette, dans le 3e arrondissement de Paris. Un drame qui a bouleversé la famille du politologue – en particulier sa mère Jacqueline. Celle qui était si complice de son fils a heureusement pu compter sur le soutien de Bernadette Chirac et de sa belle-fille, également bouleversées par cette tragédie. Après une autopsie, les enquêteurs ont privilégié la piste du suicide. Dans son ouvrage intituléBernadette Chirac, les secrets d’une conquête et paru aux éditions Fayard, Erwan L’Éléouet retrace les différents éléments qui ont encouragé la police à penser cela. Lorsque le corps du politologue a été découvert, ni trace de violence ni désordre n’ont été relevés dans le logement. Aussi, l’auteur précise que “l’expertise médico-légale révèlera une forte concentration de médicaments dans l’estomac.” La victime avait l’habitude de s’endormir avec des somnifères.

De l’eau dans le gaz entre Philippe Habert et Claude Chirac

Mais alors, quels événements auraient pu pousser Philippe Habert, jeune marié de 34 ans et acharné du travail – il alternait entre rédactions d’analyses, d’articles, et cours aux élèves de l’Institut d’études politiques de Paris – à mettre fin à ses jours ? S’il avait été hébergé par Claude Chirac peu de temps avant leur union officielle, Philippe Habert avait regagné son appartement après le Jour-J. Rapidement, les désillusions sont nées au sein du couple.“Les tensions éclatent entre les deux époux et rien n’arrive à retisser les liens. Ni les dîners, ni les week-ends. Toutes les tentatives restent infructueuses”, écrit Erwan L’Éléouet. Pour Jacqueline Habert, ce mariage était précipité :“Ils se sont mariés rapidement, presque trop rapidement. Ils n’ont pas eu le temps de bien se connaître”,a-t-elle confié au journaliste en juillet 2018.

La phrase de trop

La boulette de Philippe Habert, lancée dans le journal Le Soir sur France 3, face à Christine Ockrent, n’a pas amélioré la relation entre le maître de conférence de Sciences-Po et sa femme. Le 4 janvier 1993, à quelques mois des législatives, le beau-fils de Bernadette et Jacques Chirac a lâché sur le plateau : “On a l’impression que si Édouard Balladur parvenait aux portes de l’hôtel Matignon, se mettrait en place, en réalité, ce que j’appelle la République bourgeoise d’Édouad Balladur et que ce serait la première victoire politique de la gauche depuis de nombreuses années.” Une déclaration qui n’a pas du tout plu au clan Chirac. Absolument “furieuse” contre son mari qui remettait alors en cause “le plan stratégique envisagé par son père”,Claude Chirac n’a pas hésité à le “désavouer publiquement”dans les colonnes de Globe-Hebdo.

Quoi qu’il en soit, la maman de Philippe Habert ne croit pas à cette version des faits.Jacqueline Habert qui réfute totalement l’hypothèse du suicide, s’est ainsi livrée auprès de l’auteur : “S’il avait voulu partir, il m’aurait laissé un mot. (…) Il n’y avait rien que j’ignorais de Philippe et que lui ignorait de moi. On se téléphonait cinq à six fois par jour et vous croyez qu’il serait parti sans rien me dire (…) Il m’aurait dit : ‘Maman, je préfère partir ‘ Et la dernière phrase que j’ai eu au téléphone, parce que justement, il était plus ou moins énervé, je lui ai demandé : ‘Ça va quand même ?’. Il m’a répondu : ‘J’ai toute la vie devant moi’.”

Crédits photos : Bestimage

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