Ce dimanche 7 janvier, France Gall est décédée à 70 ans des suites d’un cancer. Pour le journal Le Progrès, le spécialiste de la chanson française à Melody TV, Jean-Pierre Pasqualini, revient sur une personnalité discrète qui n’aimait pas les spotlights.

France Gall aura toujours été pudique. Dans les drames, comme les décès de Michel Berger, son compagnon et père de ses enfants, ou celui de sa fille Pauline, dans son cancer du sein en 1993 ou la maladie ces dernières années mais également dans les bonheurs, comme son couple depuis 20 ans avec Bruck Dawit, ingé­nieur du son et arran­geur améri­cain avec qui elle a travaillé sur son dernier album en 1996 et sur la comédie musicale Résiste.France Gall s’est éteinte dans ses bras ce 7 janvier.

Pour le journal Le Progrès, Jean-Pierre Pasqualini, spécialiste de la chanson française sur Melody TV revient sur une personnalité pudique :Elle était élégante, a tout fait pour cacher la maladie de sa fille, et ça a bien marché parce que quand elle est partie en 1997, tout le monde a été un peu sonné…Et là aussi, pour elle-même, elle a tout fait pour cacher son cancer. Déjà en 1993. Rien n’a trop filtré ces derniers mois. Je ne savais pas que son cancer avait récidivé. Elle avait l’élégance d’être très discrète, et d’ailleurs, pour “Résiste”, elle n’a pas voulu se mettre en avant ou comme pour “Starmania”, elle n’avait pas voulu du premier rôle (…) Elle n’aimait pas les soirées people, elle préférait aller à la Sacem. Elle n’aimait pas la scène de toute façon”

Si France Gall, qui vient de décéder des suites d’un cancer, mériterait peut-être un hommage populaire aussi important que pour Johnny Hallyday, le journaliste le réfute : “Elle ne peut pas l’avoir, parce que Johnny, lui, a joué le jeu du people. On l’a tout le temps vu partout et suivi toute sa vie. On l’a suivi jour après jour. France Gall, elle, a été discrète. Ce n’est pas une question de qualité. Elle a vécu une vie plus tranquille et elle mourra un peu plus tranquille”

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