Chaque semaine, le journaliste du Monde Philippe Ridet dresse le portrait d’une personnalité. Récemment, il a choisi de s’intéresser à Rachida Dati, ancienne ministre de la Justice sous Nicolas Sarkozy, désormais intéressée par la mairie de Paris. Et il ne l’a pas épargnée.

Rachida Dati est une femme dans un milieu d’hommes, ce qui peut en déranger certains. L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, qui se dit intéressée par une candidature à la mairie de Paris pour 2020, n’a pas pour habitude de faire des cadeaux à ses adversaires politiques. Dans son portrait hebdomadaire paru le 15 février dernier, le journaliste du Monde, Philippe Ridet, dépeint une femme revancharde et prête à tout pour avancer. « Moi, je ferai tout pour un job », a-t-elle confié, dans des propos rapportés par nos confrères du Monde. « Je suis cash », assume-t-elle.

Dans son portrait, le chroniqueur politique du Monde n’épargne pas la femme politique. Parmi les surnoms pour la décrire, il utilise des termes peu flatteurs :« la tata flingueuse de la rue Cler », « la Cruella du Champ-de-Mars » ou encore« la Madame sans-gêne des Invalides ». Rien que ça !

« Sarkozy et Fillon tremblaient de tous leurs membres devant elle »

Philippe Ridet appuie son propos. Selon lui, plusieurs hommes politiques craignent Rachida Dati. « On ne lui refuse rien (…) Laurent Wauquiez, président des Républicains, a les chocottes dès qu’il la voit entrer dans son bureau, les colts à la ceinture et des lames de rasoirs au bout des santiags », peut-on lire dans le papier du Monde. Et vraisemblablement, il n’est pas le seul. « Déjà, Sarkozy et Fillon tremblaient de tous leurs membres devant elle. » Ambiance.

Les rapports avec certaines femmes peuvent aussi s’avérer compliqués pour la maire du 7ème arrondissement de Paris. Rachida Dati n’a jamais digéré le fait que Nathalie Kosciusko-Morizet vienne sur ses terres et lui complique la tâche pour les municipales. Depuis, elle n’a cessé de lui faire comprendre. « Elle ne sera jamais là. Elle ne sera jamais présente. Et à peine élue, elle sera déjà sur le futur combat présidentielle de 2022 (…) Elle n’a jamais bossé de sa vie. Moi je bosse depuis que j’ai 16 ans et demi », se défendait à l’époque l’ancienne ministre de la Justice dans des propos rapportés par Challenges.

Click Here: IQOS WhiteElle se prépare aux municipales de 2020

Celle qui ne se ferme pas la porte de la mairie de Paris pour les élections de 2020, a récemment fustigé la politique menée par Anne Hidalgo. Dans une tribune parue dans le Journal du dimanche le 16 février dernier, et intitulée Paris, tu l’aimes ou tu la quittes, Rachida Dati a taclé l’actuelle maire de la capitale française : « Ce que l’on peut reprocher à la municipalité actuelle, c’est la méthode davantage que les objectifs. Une méthode qui a consisté à culpabiliser et à mettre en accusation plutôt que d’anticiper et d’accompagner », a-t-elle affirmé.

En vue des municipales de 2020, cette dernière a appelé à « l’unité de la droite », après presque 20 ans de règne socialiste à la mairie centrale : « Il va de la responsabilité de la droite et du centre de porter un projet ancré dans la réalité des Parisiens lors des prochaines municipales (…) J’ai la conviction que la droite et le centre, ensemble, peuvent remporter les prochaines élections municipales. Paris ne se gagnera pas les uns contre les autres et encore moins les arrondissements de l’Ouest contre ceux de l’Est. Je me battrai pour le rassemblement. » Le message est passé. Gare à ceux qui tenteront de lui barrer la route.

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