Eddie Marsan fait partie de ces acteurs dont le visage nous rappelle toujours quelqu’un mais dont le nom nous échappe inexorablement : pour rectifier le tir, retour sur la carrière du comédien britannique à l’affiche d’Une belle fin.
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Eddie Marsan interprète John May dans Une belle fin.
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Eddie Marsan est né et a grandi dans le quartier de Bethnal Green, à Londres. Après une carrière dans l’imprimerie, l’acteur britannique se lance dans la comédie et fait rapidement parler de lui grâce à des rôles de méchants charismatiques. Le natif de Londres est typiquement le genre d’acteur dont personne ne souvient du nom mais dont le visage rappelle immédiatement les rôles qu’il a interprété. Son visage rond et buriné, son long nez pointu, ses yeux mutins et ses oreilles décollées ne laissent pas indifférents les spectateurs.
En 2003, il campe un révérend (rôle qu’il interprètera à nouveau dans Beowulf, la légende viking en 2005) dans 21 grammes d’Alejandro González Inárritu avant d’incarner le violent Killoran dans Gangs of New York de Martin Scorsese.
Deux ans plus tard, l’acteur connaît une période faste: à l’affiche de Match Point de Woody Allen, puis du Nouveau monde, la fresque historique de Terrence Malick, il joue ensuite les militants dans Vera Drake de Mike Leigh, qu’il retrouvera en 2008 pour Be Happy. En 2006, le britannique participe à l’adaptation du comic futuriste V pour Vendetta et obtient de petits rôles dans les blockbusters Mission: Impossible 3 et Miami vice – Deux flics à Miami mais c’est en tant que directeur de théâtre dans L’Illusionniste de Neil Burger qu’il retrouve le devant de la scène.
Le comédien donne la réplique à Edward Norton dans l’Illusionniste…
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L'Illusionniste Bande-annonce VO
Par la suite, le comédien s’illustre par son interprétation de gangster au crochet dans Hancock de Peter Berg avant de tenir le rôle de l’irascible inspecteur Lestrade dans Sherlock Holmes de Guy Ritchie où il fait face à Robert Downey Jr et Jude Law. Deux ans après, habitué aux rôles de méchants, le britannique kidnappe la sublime Gemma Arterton dans La Disparition d’Alice Creed de J Blakeson. En 2011, il reprend son rôle de Lestrade dans Sherlock Holmes 2 : Jeu d’ombres.
Si Eddie Marsan multiplie les seconds rôles dans des genres très différents (London Boulevard, Blanche-Neige et le Chasseur, Ordure ! ou encore Jack le chasseur de géants), il effectue néanmoins des prestations plus importantes dans plusieurs films, comme Tyranosaur où il interprète un mari tyrannique et très violent, et Le Dernier pub avant la fin du monde dans lequel il incarne Peter Page, qui revient avec ses amis d’enfance à Newton Haven pour achever le marathon des bars qu’ils n’avaient jamais réussi à finir.
…campe un mari agressif et brutal dans Tyrannosaur…
Tyrannosaur Bande-annonce VO
Côté petite lucarne, l’acteur intègre en 2013 le casting de Ray Donovan dans lequel il joue le frère de Liev Schreiber, le timide et réservé Terry Donovan, ex-boxeur atteint de la maladie de Parkinson. Après avoir longtemps joué les seconds couteaux, l’artiste est en 2015 la tête d’affiche d’Une belle fin, réalisé par Uberto Pasolini. Marsan y incarne John May, un employé modeste qui a pour mission de retrouver les proches des personnes décédées sans famille connue.
Toujours en 2015, le comédien de 47 ans partage la vedette avec le jeune et talentueux Asa Butterfield (Hugo Cabret) dans Le Monde de Nathan, variation sur les affres de l’adolescence à travers un jeune génie des maths présentant des troubles autistiques. Très actif, on le verra prochainement dans Concussion dans le rôle du Dr Steven DeKosky. Le film retrace l’histoire de ce médecin ayant diagnostiqué pour la première fois l’encéphalopathie traumatique. Il rejoindra ensuite Benedict Cumberbatch et Andy Serkis pour Le Livre de la jungle, nouvelle adaptation du roman de Rudyard Kipling.
…et incarne un homme gentil et modeste dans Une belle fin.
Une belle fin Bande-annonce VO