Après quatorze ans de vie commune, dont dix ans de mariage, Henri et Florentine Leconte se sont séparés. La maman de Jules (14 ans, issu d’autres amours) et d’Ulysse et Marylou (11 et 9 ans, les enfants cadets du tennisman) nous reçoit pour une mise au point et un aveu très émouvant : celui d’un rêve brisé.

Gala : Henri est apparu avec une nouvelle compagne à Roland-Garros…
Florentine Leconte : En effet. Notre séparation a eu lieu à la mi-novembre 2015, il y a à peine six mois. Mais nous n’envisageons pas de divorcer. Je ne suis donc pas son ex-femme…

Gala : Que s’est-il passé pour que vous mettiez un terme à la vie commune?
F. L. : Je pense que l’amour s’est délité au fil du temps du côté d’Henri. Pour ma part, je trouvais qu’on formait une famille recomposée réussie avec les enfants des précédentes unions de mon mari, mon fils Jules qu’Henri à connu à l’âge de dix mois, et Ulysse et Marylou, les deux enfants que nous avons eus ensemble. C’était une fratrie qui fonctionnait bien. Et nous aimions ça. Nous en étions fiers. Henri avait déjà été marié deux fois quand je l’ai rencontré. Après tout, si on veut être positif, on peut estimer qu’il a battu son record de longévité à mes côtés…

Gala : Quand vous vous êtes rencontrés, est-ce la parentalité qui vous a soudés ?
F. L. : Entre autres. J’étais une maman célibataire. Et à l’époque, Henri souffrait de ne pas avoir pu élever ses enfants à cause de sa carrière de sportif de haut niveau. Nous étions dans une volonté de cohésion familiale. Nous avons tous les deux projeté notre couple, notre histoire d’amour autour d’un modèle familial. Je savais qu’Henri pourrait être soumis à la tentation du fait de sa notoriété, mais je lui faisais confiance. J’ai fermé les yeux et j’ai avancé. Je pensais que nous mènerions le bateau à quai. Un couple, parfois, nécessite presque plus de concessions que d’amour. Il était le capitaine de notre famille et c’est comme s’il avait lâché la barre. Dans l’immédiat, je gère seule le navire.

Gala : Aujourd’hui, il y a une certaine mode bien-pensante qui pousse à la séparation à l’amiable. Êtes-vous dans ce cas ?
F.L. : Non, je ne peux pas dire ça. Henri m’a quittée pour une autre. C’est l’effondrement d’un rêve en ce qui me concerne, je vis notre rupture comme un constat d’échec alors que je nous voyais vieillir tous ensemble. Séparés à l’amiable, non, mais en bonne intelligence, oui, et cela pour le bien de nos enfants. Henri reste présent et fait le maximum pour que ça marche. Je n’allais tout de même pas le retenir en l’attachant à un radiateur. Je lui ai laissé reprendre sa liberté et en contrepartie, il assure, il est béton dans son rôle de papa. Ces dernières années, de toute façon, il passait six mois sur douze à l’étranger. Nous ne le voyions qu’à mi-temps. J’ai élevé les petits avec un papa souvent absent, tandis que je menais mon combat pour Jules, qui est autiste, en parallèle. Heureusement, j’ai toujours pu compter sur le soutien du papa de Jules et de sa compagne, qui ont été très présents. Mais quelque part, j’avais l’habitude d’assurer seule. J’ai toujours été une femme autonome qui gérait en plus la communication de son mari. N’empêche, je n’oublierai jamais à quel point Henri m’a laissée entrer dans sa vie ni ce que je lui dois, comme d’avoir rencontré Francis Perrin qui m’a aidée avec l’autisme de mon fils.