Au cœur de la semaine de la haute couture parisienne, un défilé était particulièrement attendu: celui de Zahia, la créatrice qui monte et que tout le monde observe s’épanouir au fil des défilés. Pour le printemps prochain, et devant un parterre de VIP, Zahia nous propose une version raffinée de la fermière de notre enfance. Entre images d’Épinal et savoir-faire exceptionnel.
Dans l’enceinte du Palais de Tokyo, Zahia et ses doigts de fée ont transformé le bitume froid en prairie bucolique. Chemins sinueux – à l’image des «love snake» qui jonchent l’imaginaire de la blonde pulpeuse-, champs de blés, cerisiers en fleurs, mansardes de Blanche-Neige, saules pleureurs et petit pont de bois, rien n’est trop beau pour la styliste. Zahia séduit avant même de faire défiler ses créations, et son univers féminin et rafraîchissant fait l’unanimité auprès des VIP, nombreux, venus saluer son travail.
Anne Parillaud, Elisa Tovati, Zabou Breitman ou encore Béatrice Dalle, toutes sont sous le charme de cet ovni de la mode. Avec près d’une heure de retard, les fermières féériques de Zahia paradent enfin sur le catwalk que Walt Disney aurait approuvé. Bustier tressé, deux pièces en coton blanc, la paille s’invite sur les robes courtes qu’elle sublime telle de la tulle. De charmantes robes boules parsemées de petites fleurs achèvent de nous convaincre, quand des papillons s’appliquent à dissimuler l’intimité de certains modèles. Quelques pièces longues réjouissent l’assistance, par opposition aux tenues très déshabillées qui laissent bouche-bée l’auditoire masculin.
La sophistication et le raffinement des détails font honneur au travail des artisans, qui ont réussi à transformer la vision créatrice de Zahia. La jeune femme arrive enfin sur un chariot tiré par un cheval saluer son public, allongé sous un grand cœur fleuri. A ses côtés, un adorable agneau. Le cliché de la fermière est à son apogée. Zahia minaude dans sa petite robe, ses grands cils battent au rythme des applaudissements. Le contrat est rempli pour l’apprenti styliste.