Quelques jours après sa sortie, le phénomène Hunger Games fait encore parler de lui. Aux Etats-Unis, des spectateurs ont posté des messages racistes reprochant aux producteurs d’avoir engagé des acteurs noirs, notamment Lenny Kravitz, dans le film.
Rarement un film aura provoqué autant de buzz. Plusieurs jours avant sa sortie et maintenant plusieurs semaine après, l’excellent Hunger Games continue de déchaîner les passions. La raison cette fois: le choix d’acteurs noirs pour certains rôles du film. Lenny Kravitz, dans le rôle de Cinna, le styliste de l’héroïne Katniss, et l’adorable petite Amandla Stenberg, qui joue Rue, candidate de 12 ans, sont ainsi les cibles d’injures racistes postées sur Twitter notamment par des spectateurs américains en colère.
Ces pseudo-fans du livre de Suzanne Collins reprochent au réalisateur de ne pas avoir respecté ce que l’auteure avait écrit pour décrire les personnages en question. «Pourquoi Rue est-elle noire ? Je ne vais pas mentir, ça a ruiné le film pour moi» ou encore «Rue et Cinna ne devaient pas être noirs, pourquoi les producteurs ont-ils transformé tous les bons personnages en noirs?» font partie des nombreux messages postés et comptent parmi les plus softs.
Pourtant, selon les lecteurs avisés d’Hunger Games, Suzanne Collins parle de Rue comme d’ «une jeune fille à la peau et aux yeux sombres». Ce qui correspond bien au physique de l’actrice qui l’incarne. Les auteurs des injures racistes, en plus d’être bas de plafond, ne savent pas lire. Et quand bien même, si les producteurs et le réalisateur du film ont pris quelques libertés par rapport au roman d’origine, ce qui est le propre de toute adaptation au cinéma, cela vaut-il toutes ces injures?
Un autre Twittos en colère a écrit: «J’étais super impatient d’aller voir « Hunger Games ». Jusqu’à ce que j’apprenne que Rue était noire». Preuve que ces spectateurs racistes sont (fort heureusement) une minorité, le film fait un carton aux Etats-Unis.