Lorsqu’il organise son sommet à lui, l’Initiative Mondiale Clinton, Bill Clinton est en pleine opération séduction, confidences à l’appui. Même Barack Obama semble sous le charme!

A New York, il y a deux sommets. Celui de l’ONU , où se pressent les grands de ce monde pour sauvegarder la planète. Et celui de Bill Clinton, où l’ancien président auto-proclamé boss du plan B pour sauver le monde, fait tout pour s’entourer des plus influents, quitte à se fendre de quelques confidences pour que ses invités VIP se persuadent qu’ils sont dans le secret de Dieu.

Et c’est plutôt réussi, puisqu’on se bouscule au portillon du de la cinquième édition de l’Initiative Mondiale Clinton (CGI), qui se tient en marge du méga rassemblement annuel de l’ONU, à quelques pâtés de buildings de là, dans le cadre certes hôtelier mais non moins prestigieux du Sheraton.

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Stars, politiques et partenaires économiques Bil Clinton se réjouit publiquement des résultats de cette façon de référendum pas vraiment populaire car il fait le plein alors que, crise aidant, il assure avoir frémi à l’idée que « personne ne vienne à la fête ».

Mais qu’on se le dise: si Hillary Clinton était en lice contre l’actuel président, Bill Clinton ne veut pas de la sorte devenir calife à la place du calife. Pour preuve, il a même invité à son top raout Barack Obama himself pour qu’il se fende d’un discours inaugural. Lequel, pas rancunier envers l’ex pour un quarter, assure que « Bill Clinton a aidé à améliorer la société, et sauvé la vie de millions de gens. »

Bill Clinton en revanche glisse quelques sentiments personnels de son côté, étalant à qui veut l’entendre sa déception de ne pas voir assez sa femme, Secrétaire d’Etat, la « personne qu’il préfère dans l’administration Obama ». En fait, il feint…

Fait-il aussi semblant lorsque les hôtes de son rally rallient, sans le railler, sa cause? Obama est bluffé. Ou feint, lui aussi, de l’être. Quand il faut convaincre, selon l’actuel président, Bill Clinton est un hypnotiseur : « Je pense, dit Barack Obama, que chacun sait ce qui se passe quand Bill Clinton vous demande de vous engager. Il vous regarde dans les yeux, il vous comprend, il vous fait sentir comme si vous étiez la seule personne dans la pièce. Qu’aurais-je pu faire? J’étais vulnérable, juste comme vous tous l’avez été, simplement sous son charme ». Une allusion perfide au pouvoir de séduction d’un Clinton qu’il a payé pourtant si cher à l’issue de son incartade une certaine Monica?

Une aura glamour que Bill Clinton a su entretenir avec la présence de Matt Damon et Demi Moore tout en gardant la tête sur les épaules et la main sur le portefeuille en s’entourant aussi de géants de l’industrie, tels Coca-Cola, Nissan ou Exxon Mobil dont les grands patrons étaient de la fête.

Et, accessoirement, Bill Clinton veut limiter les émissions de carbone, combattre les maladies tropicales dans le monde (le paludisme, notamment fait des ravages), offrir une éducation à 10 millions d’enfants et régler le problème de l’eau en Asie. Mais, là, on se demande si son charme immense et ses petits fours suffiront.

Mercredi 23 septembre 2009