Selon une étude canadienne, la promotion de l’arrêt du tabac avant une opération médicale serait plus efficace sur le long terme. Cette intervention simple et peu coûteuse permet d’obtenir de réelles réussites en matière de sevrage tabagique. Un an après l’intervention, les participants ont d’assez bonnes chances de ne pas avoir repris, selon des chercheurs de l’Ontario.
Une intervention simple avant une opération médicale peut favoriser l'arrêt du tabac, selon une étude récente.
“Une opération médicale peut devenir un moment propice à l’apprentissage, lequel pourra motiver le patient à s’engager dans un arrêt définitif du tabac“, écrivent le docteur Susan Lee et ses collègues de l’université de Western Ontario dans une étude récente,
publiée (en anglais) dans le journal “Anesthesia & Analgesia“.Subir une opération : un moment propice pour arrêter de fumerCette étude fait suite à un premier essai sur 168 participants, visant à évaluer l’efficacité d’un programme de sevrage tabagique préopératoire. A l’issue de ce test, 14 % des patients sujets à l’intervention ont arrêté de fumer avant l’opération, contre 4 % des fumeurs du groupe témoin, lesquels n’ont reçu que les conseils préopératoires conventionnels.L’intervention commence par un conseil de 5 minutes avec une infirmière, qui propose ensuite au patient de lire quelques brochures sur le sevrage tabagique. Elle met également à sa disposition un numéro Vert et propose de lui fournir gratuitement des patchs de nicotine pour un programme de sevrage de six semaines. Selon le docteur Lee, les fumeurs présentent davantage de risques de complications chirurgicales (problèmes avec l’anesthésie, guérison plus lente des plaies). Des bénéfices qui perdurent dans le tempsAyant recontacté 127 de ces patients un an plus tard, l’équipe du docteur Lee a constaté que 25 % des individus du groupe test n’avaient pas repris la cigarette, contre seulement 8% du groupe témoin.Toutes les données sur les patients sont auto-déclarées et non vérifiées par d’autres moyens. Cependant, les chiffres indiquent que cette intervention a rendu les fumeurs trois fois plus susceptibles d’arrêter pendant l’année. Les sujets ayant une dépendance moins forte à la nicotine étaient 6 fois plus susceptibles d’arrêter sur le long terme. En revanche, l’historique des fumeurs — calculée en “unités paquet-année“ — n’avait pas d’incidence sur la probabilité d’un sevrage réussi.Des personnes ayant participé, 22 étaient atteintes d’une bronchopneumopathie chronique obstructive, une maladie des poumons souvent due au tabagisme. Aucun patient de ce groupe n’a réussi à arrêter.“Notre étude peut aider les gouvernements et les assureurs, lesquels peuvent profiter d’un moment propice à l’apprentissage en donnant leur soutien à un financement élargi des médicaments pour des thérapies de sevrage du tabac en amont d’une opération“, conclut-elle dans son étude. AFP/Relaxnews Source : Long-Term Quit Rates After a Perioperative Smoking Cessation Randomized Controlled Trial – Anesthesia & Analgesia – March 2015 – Volume 120 – Issue 3 – p 582–587 (
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