Selon une étude, le tri des médicaments non utilisés fait partie du top 5 des produits ou matériaux triés par les Français. Un geste écologique dont profitent bon nombre de foyers.

Faites-vous partie des Français qui rapportent leurs

médicaments non utilisés (MNU) à la pharmacie ? Selon une étude réalisée par l’Institut BVA pour Cyclamed, association visant à collecter et valoriser les MNU, parue la semaine dernière, huit Français sur dix déclarent déposer leurs MNU chez le pharmacien, et 56% affirment le faire systématiquement.

Les femmes et les retraités, les meilleurs élèvesCertaines populations sont de meilleurs élèves que d’autres : “Ce geste est particulièrement ancré auprès des femmes (85 %) avec des enfants de moins de 15 ans (84 %) qui gèrent l’armoire à pharmacie familiale, les retraités (85%), les habitants de communes rurales (85 %) et dans des localités de moins de 2 000 habitants (86 %)”, précise en effet Cyclamed. Par ailleurs, le tri des MNU ferait partie du top 5 des produits ou matériaux triés par les Français, après le papier, les piles, les bouteilles en verre ou encore les ampoules électriques.A grands coups de campagnes publicitaires, Cyclamed rappelle la marche à suivre pour le tri affiné des MNU : les médicaments et emballages en contact avec ces derniers sont à rapporter en pharmacie, sans la parapharmacie, tandis que les emballages en carton vides et les notices sont à mettre dans le tri sélectif. Dans quel but ? Eviter les erreurs de traitement ou l’ingestion de médicaments périmés, mais aussi éclairer et chauffer pas moins de 8000 foyers chaque année, grâce à la valorisation des MNU à des fins énergétiques.92% des Français sont prêts à s’y mettreAu final, en 2018, 10 827 tonnes de MNU des ménages ont été collectées par les pharmacies françaises, soit 162 grammes par habitant, par rapport à 11 083 tonnes en 2017. Une baisse de 2,3% synonyme d’un

meilleur usage du médicament par les Français et qui est également “en corrélation avec la continuité de la régression des ventes de médicaments” (-1,5 % en 2018 par rapport à 2017).Depuis 2007, les pharmaciens ont l’obligation de reprendre les MNU des particuliers. Seule une minorité de patients – 5% des personnes interrogées – aurait “essuyé un refus de la part d’un pharmacien au cours de l’année 2019”, affirme Cyclamed. Si les Français sont nombreux à faire ce geste, ils pourraient l’être davantage ces prochaines années : 92% des personnes qui ne déposent pas encore ou rarement leurs MNU en pharmacie se disent en effet “prêts à le faire”, dont 54% “certainement, après qu’on leur ait parlé de Cyclamed”.