Le Nalscue, antidote aux overdoses en spray nasal, pourra être distribué par lescentres de soins en addictologie,les services hospitaliers d’addictologie, les unités sanitaires en milieu pénitentiaire et les équipes mobiles de soins aux personnes en situation de précarité. Cet élargissement de l’accès à la naloxone prévu dans le cadre d’une Autorisation temporaire d’utilisation intervient alors que350 décès par overdose sont enregistrés chaque année en France.
Efficace et simple à utiliser, ce spray nasal contre l'overdose ne remplace pas la prise en charge par le SAMU.
Nalscue, le “défibrillateur” de l’overdoseLes “save shot” pourront être mis à disposition de
toxicomanes dans des services hospitaliers. Jusqu’alors, ces sprays sont appliqués par les équipes de secours en cas d’alerte pour une
overdose. Deux modalités sont évoquées : soit le toxicomane s’auto-administre le spray, soit il sera administré par son entourage. L’ANSM rappelle qu’une “formation à son utilisation est un prérequis indispensable avant sa délivrance“Sorte de “défibrilateur de l’overdose”, ce spray nasal à base de
naloxone qui sera commercialisé sous le nom de Nalscue® est simple à utiliser mais, selon Philippe Leck, prescripteur du traitement et Chef du centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie de la Croix Rousse, “il ne remplace pas la prise en charge par le SAMU et l’hospitalisation car l’effet de ce spray est temporaire“. Par conséquent, les secours (15 ou 112) doivent être appelés immédiatement et systématiquement.Le spray à base de Naloxone plus largement distribuéNalscue® était jusqu’alors dispensé en pharmacie hospitalière dans le cadre d’une ATU (autorisation temporaire d’utilisation). Depuis le 23 décembre, le cadre de cette ATU s’est élargi et “Nalscue peut dorénavant être dispensé dans un centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) quel que soit son mode de gestion, ainsi que par des centres et structures disposant d’équipes mobiles de soins aux personnes en situation de précarité ou d’exclusion gérés par des organismes à but non lucratif“. Concrètement, les centres de soins en addictologie (CSAPA) pourront délivrer du Nalscue, tout comme les services hospitaliers d’addictologie, les unités sanitaires en milieu pénitentiaire et les équipes mobiles de soins aux personnes en situation de précarité. L’utilisation du spray pourrait être encore étendue après l’autorisation de mise sur le marché (AMM), incluant peut-être les Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues (CAARUD).En France, 350 décès annuels par overdoseLe spray Nalscue® pourra apporter secours à de nombreux toxicomanes se retrouvant en overdose. En effet, environ 350 décès par overdose sont enregistrés en France chaque année, tous types de dépendance confondus. Parmi ces dépendances, on estime qu’entre 180 000 et 250 000 personnes sont dépendantes à l’
héroïne dont 60 000 bénéficient d’un traitement de substitution à la
méthadone et 100 000 à la
buprénorphine. Par ailleurs, il y aurait dans notre pays entre 2 000 et 4 000
morphinomanes et on estime que le nombre de personnes abusant de médicaments
opiacés augmente en France, faisant d’eux des victimes potentielles d’overdose.Dès 2014, l’Organisation mondiale de la santé avait plaidé
pour un élargissement du recours à ce traitement pour les toxicomanes mais également leur entourage, dans ses recommandations pour réduire le nombre de décès par overdose.Click Here: Cheap France Rugby Jersey