L’acteur et comédien Richard Bohringer a été hospitalisé à Clermont-Ferrand alors qu’il devait se produire avec sa fille Romane au théâtre de Cournon-d’Auvergne, apprend-on dans le quotidien régional La Montagne. Cette hospitalisation pourrait être une complication de l’hépatiteC dont Richard Bohringer est atteint, comme il l’avait révélé il y a plusieurs années.

Richard Borhinger hospitalisé : une complication de son hépatite C ? (Crédit : Ginies/SIPA)

L’hépatite C est une infection provoquée par un virus (VHC) qui se transmet par le sang. L’usage de drogues par voie intraveineuse est le principal mode de contamination depuis 1992 et le scandale du sang contaminé. Environ 367 000 Français seraient infectés, mais la moitié l’ignorerait. L’

hépatite C est en effet une maladie chronique d’évolution lente qui peut rester asymptomatique pendant plusieurs années. Lorsque la maladie se déclare, elle se manifeste essentiellement par une grande fatigue, qui n’est en rien spécifique de cette affection.Environ 80 % des gens contaminés par le virus ne parviennent pas à s’en débarrasser spontanément. Dans ce cas, l’hépatite C devient chronique. Dans 20 % des cas, elle évolue vers une cirrhose, parfois plusieurs années après la contamination. Dans 3 à 10 % des cas, cette cirrhose entraîne un cancer du foie.Pour connaître son statut sérologique vis-à-vis du VHC, il faut donc se soumettre à un dépistage.Contrairement aux autres formes d’hépatites contre lesquelles il existe un vaccin (A et B principalement), il n’en existe pas contre l’hépatite C. En revanche, la recherche a considérablement progressé au cours des dernières années, à tel point que les spécialistes prédisent son

éradication d’ici 2030 grâce à deux nouveaux antiviraux oraux efficaces, dénués des effets secondaires et contre-indications des traitements actuels. Il s’agit du

sofosbuvir, qui, dans l’attente d’une fixation de son prix, bénéficie d’une autorisation temporaire d’utilisation mais à des conditions drastiques, et du

siméprévir.En attendant, le traitement repose en général sur l’association de deux médicaments (bithérapie), l’interféron alpha pégylé et la ribavirine. La durée du traitement dépend du génotype. Elle est de 24 semaines pour les génotypes 2 et 3, et de 48 semaines pour les génotypes 1 et 4. On peut également traiter les patients infectés par le virus du génotype 1 par une trithérapie. Elle consiste à ajouter à la bithérapie un inhibiteur de la protéase, soit le télaprévir (

Incivo ®), soit le bocéprévir (

Victrelis ®).L’hépatite C est responsable d’environ 2 600 décès par an en France.Amélie PelletierSource :

Richard Bohringer hospitalisé à Clermont-Ferrand“, La Montagne, 11 avril 2014.