750 000, c’est le nombre de Français, personnel médical compris, qui se sont déjà fait vaccinés depuis le début de la campagne de vaccination. “Je me réjouis parce qu’à chaque fois qu’une personne se fait vacciner, elle se protège et contribue à casser la chaîne de transmission du virus“, déclare aujourd’hui Roselyne Bachelot lors d’un point presse.

Après l’avoir boudé, les Français semblent à présent adhérer au principe de vaccination. Si bien que des files d’attentes se créent partout en France aux portes des centres dédiés. Ce brusque changement d’adhésion a d’ailleurs provoqué ça et là quelques dysfonctionnements. 3 à 4 heures d’attente sont parfois nécessaires pour recevoir la fameuse injection. Par ailleurs, certains centres annoncés ouverts ne le sont pas en réalité. Enfin, certains professionnels qui s’étaient engagés se sont montrés absents, ralentissant ainsi le rythme de vaccination. “En tant que ministre de la santé, je ne peux vraiment pas l’accepter“, s’est indignée Roselyne Bachelot. Face à ces problèmes, elle s’est engagée à prendre des mesures. Les plages horaires des centres sont donc en voie d’élargissement et le nombre d’équipes de vaccination va être augmenté.Les professionnels de santé continuent progressivement à se faire vacciner. Ils sont 18 %, contre 15 % la semaine dernière, à avoir reçu l’injection, soit environ 140 000 personnes. “L’adhésion des médecins est bonne, mais celles des infirmiers et aides-soignants reste souvent à gagner“, indique Roselyne Bachelot. La ministre s’inquiète d’ailleurs du risque de dissémination du virus, en particulier dans les services de réanimation, d’accueil des urgences et de pédiatrie. Elle incite donc les personnels de santé à se faire vacciner afin de ne pas contaminer leurs patients. “Etre professionnel de santé et ne pas se faire vacciner aujourd’hui, c’est prendre le risque d’être le premier chaînon d’une contamination nosocomiale“, avertit-elle. En effet, le Haut conseil de la santé publique a parlé de “risque de flambées nosocomiales“.Enfin, Roselyne Bachelot est revenue sur le schéma d’injection. Suite à l’avis rendu par l’Agence européenne du médicament, la ministre a confirmé que dorénavant une seule injection suffirait, sauf pour les moins de 9 ans. Après les collégiens et les lycéens, les enfants de maternelle et de primaire devraient pouvoir être vaccinés en compagnie de leurs parents à partir de la semaine prochaine, en centre de vaccination.Sarah LaînéSource :Conférence de presse, ministère de la santé – 26 novembre 2009PHOTO : FAYOLLE PASCAL/SIPA