Agnès Buzyn, ministre de la santé et des solidarités, vient d’annoncer le dégel de 415 millions d’euros de crédits destinés aux établissements hospitaliers.
Sommaire
- 415 millions d’euros dégelés pour les hôpitaux
- Des mesures insuffisantes pour le personnel hospitalier
En réponse aux 8 mois de crise du secteur hospitalier,
le premier ministre Edouard Philipe et la ministre de la santé Agnès Buzyn avaient annoncé le 20 novembre dernier les mesures “Investir pour l’hôpital ». Parmi elles, le versement d’une prime annuelle de 800 euros net, aux infirmiers et aides-soignants de Paris et sa proche banlieue gagnant moins de 1900 euros par mois mais également le versement immédiat aux établissements de santé de l’intégralité des crédits hospitaliers mies en réserve au début de l’année 2019, soit 415 millions d’euros.415 millions d’euros dégelés pour les hôpitaux”En rupture avec la décennie précédente, c’est la deuxième année consécutive que l’intégralité des crédits mis en réserve est restituée aux établissements de santé et pour l’ensemble des champs d’activité (court séjour, SSR et psychiatrie)“, s’est félicité Agnès Buzyn. Chaque année, ces fonds sont mis en réserve en début d’exercice. Selon le gouvernement, c’est “l’engagement et les efforts de chacun (qui) ont permis de le respect de l’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie, d’où la décision de dégeler l’intégralité des crédits mis en réserve.” 415 millions d’euros seront versés courant décembre aux établissements hospitaliers.Des mesures insuffisantes pour le personnel hospitalierLes mesures annoncées le 20 novembre dernier n’avaient pourtant pas été bien accueillies par le personnel hospitalier. Dans un communiqué qui a fait suite à l’annonce du Premier Ministre et de la ministre de la Santé, plusieurs collectifs regroupés sous le nous “collectif inter-hôpitaux” estimaient que “ces annonces sont très loin de répondre aux attentes des personnels”. Ils déploreaint notamment le manque d’annonces satisfaisantes concernant “l’arrêt des fermetures de services et d’établissement”, “la réouvertures des lits là où c’est nécessaire ainsi que des structures ambulatoires pour la Psychiatrie” et de “réelles mesures qui garantissent l’accès, la proximité et l’égalité de prise en charge pour la population sur tout le territoire”.En conséquence, la mobilisation et les grèves se poursuivent.