Responsable de 16 000 morts par an en France, la BPCO ou bronchopneumopathie obstructive fait de plus en plus de dégâts parmi les femmes. Plus insouciantes, plus à risque, moins souvent dépistées… elles ne doivent pas négliger les premiers signes de cette maladie.

Les femmes cumulent plusieurs désavantages face à laBPCO. C’est pourquoi en France, la 3ème journée delutte contre cette maladie leur est consacrée.Les femmes trop insouciantes ?Alors que les ravages du tabagisme féminin font de plus enplus souvent les titres de la presse, il est étonnant devoir que les fumeuses cultivent une certaine insouciance. C’est eneffet ce qui ressort d’une enquête menée parl’Institut Louis Harris pour le Comité national des maladiesrespiratoires (CNMR). 1 749 femmes âgées de 30à 70 ans ont été interrogées afin demesurer leur niveau de connaissance sur la BPCO et de sessymptômes. Parmi elles, 342 fumeuses ont étéinterviewées plus en détails. Et les résultatssont étonnants :
-Un tiers des fumeuses ont des symptômes respiratoires :toux, essoufflement…
– 10 % sont handicapés au quotidien ;
– Mais seulement 4 % sont médicalement suivies ;
– Parmi les maladies préoccupantes liées au tabac,seule une très petite minorité citespontanément la BPCO (1 %), la bronchite chronique (8 %) oul’insuffisance respiratoire (8 %), alors que 85 % citent le canceret 23 % les maladies cardiovasculaires ;
– Seul un tiers des femmes interrogées disent savoir cequ’est la BPCO.A la lumière de ces résultats, le professeurGérard Huchon, chef de service à l’hôtel-Dieuet président du CNMR regrette que les femmes connaissent malcette maladie et en négligent les symptômes, alors quebeaucoup semblent concernées.Plus à risque que les hommesEn 2000 aux Etats-Unis, le nombre de décès par BPCOétait pour la première fois le même chez lesfemmes que chez les hommes… et cette situation gagne la France.Car si la BPCO a longtemps été une maladie àforte prédominance masculine, le Dr Elisabeth Biron,pneumologue, rappelle qu’il apparaît aujourd’hui que “lesfemmes ont un risque plus important de développer une BPCOque les hommes. Elles sont même susceptibles dedévelopper des formes plus sévères et ont unrisque d’hospitalisation et de décès en rapport avecla BPCO plus élevé“.Malgré ces certitudes scientifiques, les médecinsévoquent moins souvent le diagnostic de BPCO chez les femmesque chez les hommes, lorsqu’ils sont confrontés auxmêmes symptômes respiratoires. Ainsi, les femmescumulent le désavantage d’une plus forte sensibilitéau tabagisme et d’un plus grand retard de diagnostic…Un diagnostic simple, des traitementséprouvésSelon le Pr. Bruno Housset, président de lasociété de pneumologie de langue française,les femmes doivent prendre conscience du risque de BPCO aumême titre qu’elles ont étésensibilisées à celui du cancer du poumon ou desmaladies cardiovasculaires.
Comment réagir ? Les experts sont unanimes : si vousêtes une fumeuse âgée de plus de 40 ans,consultez votre médecin. Attention, une radio pulmonairenormale ne vous garantit en rien d’êtreépargnée par la BPCO. Ce n’est que dans des formesavancées que les anomalies radiographiques sontvisibles.
Le dépistage de la BPCO repose sur des examens de mesure dusouffle indolores. En cas de doute, votre médecin vousaiguillera vers un spécialiste et des explorations pluscomplètes de la capacité respiratoire, appeléeexplorations fonctionnelles respiratoires. Mais avant d’en arriverlà, le plus sage est très certainement de renoncerà la cigarette…David BêmeClick Here: collingwood magpies 2019 training guernsey