Dans certains régimes, la consommation d’aliments riches en protéines, en particulier des viandes, est la clé pour perdre du poids. Pourtant, d’après une étude européenne récente, une consommation importante de viande est au contraire associée, sur le long terme, à une prise de poids.
Cette conclusion de taille est le résultat d’un suivi sur 5 ans de plus de 400 000 Européens de 10 pays différents. C’est dans le cadre du projet EPIC-PANACEA (sur les relations entre nutrition, tabagisme, activité physique et cancer) qu’Anne-Claire Vergnaud et ses collègues de l’Imperial College London ont pu analyser les données accumulées auprès de 103 455 hommes et 270 348 femmes âgés de 25 à 70 ans, pour établir cette relation entre consommation de
viandes et poids.
Le poids des participants était relevé au début de l’étude et 5 ans plus tard. Ils devaient également remplir un questionnaire détaillé sur leurs habitudes alimentaires.
Conclusion : à quantité de calories égales et quelque soient les paramètres pris en compte (âge, sexe, suivi éventuel d’un régime, poids de la personne au départ -normal, surpoids, obésité-, activité physique, tabagisme, etc.), les personnes qui mangeaient de la viande tous les jours prenait plus de poids que les autres.
Par exemple, une augmentation quotidienne de la consommation de protéines équivalant à la quantité contenue dans un steak de 250 g entraîne une prise de 2,5 kg supplémentaires sur une période de cinq ans (par rapport à ceux qui n’ont pas pris quotidiennement cette quantité de protéines). Ce résultat se vérifie pour tous les types de viandes : viande rouge, volaille et charcuteries.
Les auteurs en concluent logiquement que “consommer moins de viande pourrait améliorer le contrôle de poids“, ce qui pourrait remettre en question les régimes
Dukan ou
Atkins qui misent sur les protéines, notamment pour diminuer les sensations de faim.
Rappel : dans le cadre d’une
alimentation équilibrée, il est recommandé de consommer une portion de produits d’origine animale (viande, poisson, oeuf, etc.) à chaque repas, en variant le plus possible les sources (viandes blanches et rouges, volailles, poissons gras et maigres, oeufs, fruits de mer, charcuteries…) et en consommant du poisson deux à trois fois par semaine. La viande rouge, elle, peut n’être consommée qu’une à deux fois par semaine. Emeline Dufour Source : “Meat consumption and prospective weight change in participants of the EPIC-PANACEA study“, The American Journal of Clinical Nutrition, 30 juin 2010, résumé
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