Pour mieux lutter contre les violences conjugales, la Seine-Saint-Denis expérimente la mise en place des téléphones d’alerte en faveur des femmes victimes de violences et en très grand danger. Ces téléphones portables sont reliés directement à une centrale d’urgence fonctionnant 24heures sur 24 et 7jours sur7. Fin janvier 2012, une subvention de la région va permettre d’étendre ce dispositif dans ce département.
En France, une femme décède tous les deux jours et demi, victime de violence conjugale.
Extension du dispositif des téléphones d’alerteJean-Paul Huchon, président du Conseil régional d’Ile-de-France et Laure Lechatellier, Vice-présidente en charge de l’Action sociale, des Formations sanitaires et sociales, de la Santé et du Handicap, ont fait voter le 26 janvier 2012 une subvention de 23 744 € pour l’extension de ce dispositif expérimenté en Seine-Saint-Denis.Les téléphones sont attribués sur décision du parquet de Bobigny pour une durée de six mois renouvelable à des femmes victimes de violences conjugales et qui ont porté plainte. Le portable est relié directement à une centrale d’urgence (Mondial assistance), dont le numéro est préenregistré. Il suffit à la victime d’actionner un bouton pour être mise en relation avec la centrale d’urgence et dialoguer avec des conseillers spécialement formés qui évaluent la situation et déclenchent au besoin une intervention immédiate des forces de police.Téléphones d’alerte : un dispositif efficaceCe dispositif innovant a été mis en place pour la première fois en France en 2009, il est cofinancé par la Région et le Département de Seine-Saint-Denis en partenariat avec Orange, Mondial Assistance et l’Association SOS victimes 93.Depuis la mise en place de ce dispositif, 165 situations ont été étudiées par SOS victimes 93, 82 situations ont été transmises au parquet pour décision. 60 femmes ont été admises à ce dispositif femmes en très grand danger, 29 femmes en très grand danger disposent d’un téléphone portable d’alerte actif. Ce système a permis de réduire les contacts physiques entre la femme et son agresseur. Il procure un sentiment de sécurité pour la victime en lui indiquant que le danger a été pris en compte par la justice.“Bien entendu, le téléphone n’est qu’un outil, nous offrons également un accompagnement social et juridique au-delà du prêt du téléphone. Cette durée leur permet de sortir de la violence et de cette peur qui l’entoure, pour se reconstruire“ nous précisait Ernestine Ronai, présidente de l’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis, lors d’une
interview en novembre 2011.On comptait jusqu’alors 35 téléphones de ce type en Seine-Saint-Denis et 5 dans le Bas-Rhin. Ces expérimentations étant jusqu’alors laissées à l’initiative des collectivités locales… Ce chiffre est nettement inférieur à celui de l’Espagne qui en compte 8 830.David BêmeSources :Extension du dispositif de téléphones portables pour les femmes victimes de violences – Communiqué de la région Ile-de-France – 26 janvier 2012Violences faites aux femmes : des progrès restent à accomplir – Interview de Ernestine Ronai, présidente de l’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis – 25 novembre 2011 (
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