Pendant deux ans, Valentin Morel, le fils de l’humoriste de France Inter, François Morel, a conduit Jean-Pierre Bacri sur ses différents tournages. Sa première rencontre avec l’acteur l’a particulièrement marqué.

Loin des tournages, Jean-Pierre Bacri n’enfilait jamais de masque. L’acteur, scénariste et dramaturge, décédé des suites d’un cancer à 69 ans ce lundi 18 janvier, se moquait de plaire à ceux qui le rencontraient. Un trait de caractère qui a tout de suite mis en confiance Valentin Morel, son chauffeur pendant deux ans. Lui qui, pourtant, appréhendait à l’idée de le conduire. Dans une lettre poignante, envoyée à nos confrères du Parisien, le fils de François Morel s’est souvenu de leur première rencontre. Même si le comédien tenait la réputation d’avoir le Sens de la fête, sa gouaille et son phrasé avaient de quoi surprendre.

Valentin Morel, trentenaire, s’attendait à n’importe quelle demande de sa part. Toutes, sauf celle-ci. “La seule chose que je te demande, c’est de me rouler un petit pétard pour ma fin de journée”, aurait exigé Jean-Pierre Bacri. Avant de lui faire part d’une dernière volonté pour leur prochain trajet : “Me laisser mettre du Snoop Dogg à fond sur le chemin du retour.” À cet instant, le stress a alors quitté le chauffeur. Conduire le comédien n’était finalement que du “bonheur”. Ensemble, les deux hommes parlaient de tout.Le vin, l’écriture, l’amour ou les séries TV”, tout devenait sujet de conversation. Mais, l’enfant unique de l’humoriste de France Inter veillait tout de même à rester sur ses gardes. “Avec lui j’étais, comme tout le monde je crois, un peu sur des œufs, j’avançais mes arguments avec prudence, comme un disciple craintif”, a-t-il admis.

Il ne s’en cachait pas

Jean-Pierre Bacri se comportait comme bon lui semblait. Cigarette sur cigarette, l’acteur ne s’est jamais privé d’en allumer une. Comme l’a rappelé Olivier Benkemoun sur le plateau de CNews, ce lundi 18 janvier, il était en effet un “important fumeur et invétéré”. D’autant que l’ancien compagnon d’Agnès Jaoui, de qui on ne pouvait le dissocier, ne cachait pas non plus sa consommation illégale de cannabis. “J’aime beaucoup toutes les vertus de cette drogue douce… qui n’est pas encore dépénalisée”, avait-il confié dans La Grosse émission de Dominique Farrugia, en 1997.

Article écrit avec la collaboration de l’agence 6Medias

Crédits photos : Pierre Perusseau / Bestimage

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