Johnny, rock’n’roll sur scène, bien plus affairé en coulisses ? Alors que ses aînés David Hallyday et Laura Smet contestent toujours la validité de son testament californien qui les déshérite, Benjamin Locoge, auteur de La ballade de Johnny & Laeticia, dévoile les nombreuses sollicitations du rockeur auprès de Nicolas Sarkozy, alors président, pour résoudre ses problèmes d’impôts et d’intendance…
Johnny Hallyday et le fisc… Une autre histoire bien rock’n’roll, dans la vie mouvementée du chanteur. S’il a laissé à sa veuve Laeticia un patrimoine immobilier insoupçonné ainsi que d’intarissables revenus liés à ses ventes d’albums, autant de lignes testamentaires contestées par ses aînés, Johnny, ce n’est plus un secret pour personne, vivait comme un panier percé. Cette prodigalité contribuait même à sa légende flamboyante. Costumes et bijoux sur mesure, grosses cylindrées, déplacements en jet privé… Le chanteur incarnait un hédonisme décomplexé. A tel point que ses dettes s’élevaient déjà à plus de 9 millions d’euros de son vivant. On évoqueune ardoise de 11 millions à ce jour.
Faut-il y voir la raison de sa proximité avec les présidents de la république, de Jacques Chirac à Emmanuel Macron, exception faite de François Hollande ? Dans son livre La ballade de Johnny & Laeticia, Benjamin Locoge relate un drôle d’échange avec un proche de Nicolas Sarkozy, vivement soutenu par Johnny durant la campagne présidentielle de 2007. A l’époque, le chanteur, adepte de l’évasion fiscale, a compris qu’il lui fallait renoncer à la nationalité belge, face à la polémique que cette demande a engendrée. Personne ne croit à son désir de renouer avec ses racines paternelles. Reste que le fisc français, lui, a bien envie de s’enrouler autour de son cas.
Nicolas Sarkozy apparaît comme un sauveur pour les Hallyday. Benjamin Locoge rapporte ces propos d’un proche de l’ancien président : “Ils nous ont sollicité en permanence. Pour la cousine, la femme de ménage, le visa de la gouvernante, les impôts…Vous n’imaginez pas à quel point nous les avons aidés. Tout ça pour ça…”
Le factotum fait référence à 2012, année où Nicolas Sarkozy brigue un deuxième mandat présidentiel : “Quand Sarko a perdu l’élection de 2012, Johnny a été le premier à retourner sa veste, à ne plus le soutenir, alors que le président avait fait tout ce qu’il pouvait pour répondre à ses demandes les plus incongrues. Combien de fois a-t-il été réveillé en pleine nuit par un Johnny qui s’inquiétait de ses impôts !”
Peu rancunier, Nicolas Sarkozy, accompagnée de son épouse Carla Bruni, assistera à l’hommage populaire rendu à Johnny en l’église de la Madeleine, le 8 décembre 2017. Souvenirs, souvenirs, comme chantait Johnny…
Crédits photos : Abaca
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