A l’occasion du 67e Festival de Cannes, AlloCiné va à la rencontre d’acteurs, cinéastes et professionnels du 7e Art. Aujourd’hui, Richard Anconina, membre du jury Caméra d’Or, et Sonia Rolland, qui a illuminé les marches de “Timbuktu”.
1. Richard Anconina
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Plage Majestic Barrière, Cannes, le 16 mai 2014
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© Giancarlo Gorassini/BestImage
Le premier est membre du jury de la Caméra d’Or pour le festival, la seconde prépare un documentaire sur son pays d’origine : le Rwanda. Lors des déjeuners AlloCiné sur la plage du Majestic à Cannes, nous avons rencontré Richard Anconina et Sonia Rolland…
Richard Anconina
Que représente le Festival de Cannes pour vous, en général et cette année ?
Richard Anconina : Cette année, c’est particulier. J’ai eu la chance et l’honneur d’avoir été sélectionné par le Festival de Cannes, par Thierry Frémaux et Gilles Jacob, pour faire partie du jury de la Caméra d’Or. C’est un prix que j’adore, qui est très prestigieux, qui récompense le premier film et on sait combien un premier film est important, surtout pour des gens qui, pour leur première œuvre, se retrouvent dans cet univers cannois qui est une vitrine internationale. C’est le premier festival international du cinéma. Je trouve ça génial.
Y’a-t-il un souvenir particulièrement marquant que vous gardez de toutes vos visites à Cannes ?
Richard Anconina : Un souvenir très fort que j’ai à Cannes c’est l’hommage à Belmondo. Jean-Paul m’avait invité pour l’hommage que le festival lui rendait. J’étais très impressionné et très ému lorsqu’il s’est avancé sur le tapis rouge, les centaines de photographes ont posé leurs appareils à leurs pieds et l’ont applaudi pendant 10 minutes. J’ai trouvé ça énorme, extraordinaire.
Sonia Rolland
En tant qu’amie d’ Abderrahmane Sissako, qu’avez-vous pensé de son film “Timbuktu”, présenté en Compétition cette année ?
Sonia Rolland : Ca parle d’un sujet fort, un peu casse-gueule. Et lui l’a traité de manière très humble, avec de l’humour quand il en fallait, de l’émotion quand il en fallait. Il y a un équilibre dans son film qui est pour moi parfait, et ça s’est vraiment ressenti quand tout le monde s’est levé spontanément à la fin du générique. Il y a eu un standing ovation pendant 10 minutes ou un quart d’heure. C’est mérité, je suis très heureuse pour lui en tout cas.
Quels sont les thèmes majeurs de votre futur documentaire “Rwanda : du chaos au miracle” ?
Sonia Rolland : Il y a eu deux points essentiels pour moi : la lutte contre la corruption et la réconciliation. La réconciliation, c’est sûrement le plus grand thème de mon film, parce qu’on explique comment ces gens ont réussi à retrouver leur identité alors qu’on leur avait bourré le crâne. Comme ils ont appris de leur histoire précoloniale, ils ont su se construire avec une identité. Ils ont retrouvé une identité commune qui est d’être rwandais, et ça c’est pour moi le moment de grâce dans mon film.
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