A l’occasion de la sortie de son livre Une simple lettre d’amour (Grasset), un Yann Moix toujours aussi tranchant, se confie cette semaine dans Gala.
Paradoxal, Yann Moix. S’il s’apprête à devenir chroniqueur d’une émission phare à la rentrée, il ne supporte pas d’être pris en photo. S’il prépare la suite du film grand public Podium, il rappelle volontiers s’être impliqué dans un séminaire d’une année portant sur la première phrase de la Métamorphose de Kafka (…)
Gala : Ecrivez-vous pour choquer ?
Y.M. : Non, la littérature n’est pas de la potacherie. On écrit pour dire ce que, dans la vie de tous les jours, on ne peut pas formuler, sauf à passer pour un fou. Les romans ne sont qu’un prétexte pour dire l’impensable, l’insupportable, l’impossible.
Gala : Provocateur, vous conseillez à vos lecteurs de rencontrer les mères de leurs petites amies pour voir comment ces dernières vont vieillir.
Y.M. : Pour ma part, je ne sors qu’avec des filles adoptées. J’adorerais vivre dans une société où, comme dans La vie est un long fleuve tranquille, on inverserait les enfants à la naissance. Je n’aime pas l’idée que les gens ressemblent à leurs parents. Il y a un problème d’ego dans le fait de faire des enfants, les gens ne savent pas quoi faire pour s’aimer eux-mêmes.
Gala : Le seul motif valable de se supprimer est la fin d’une histoire d’amour, selon votre narrateur. Partagez-vous son point de vue ?
Y.M. : J’ai la maladie inverse de celle qui consiste à moisir pendant 6 mois sur une relation qui ne veut plus de vous. La rupture amoureuse me laisse indifférent. J’ai une monstrueuse capacité à tourner la page. Au contraire ça me rend joyeux, je ressens une libération. Ca m’est arrivé il y a un mois et demi, j’ai pris cela comme une superbe nouvelle : plus aucun être humain ne me bouchait l’avenir ! (…)
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>Découvrez l’intégralité de l’interview de Yann Moix dans Gala en kiosque ce mercredi 10 juin.
Crédits photos : BALTEL/SIPA