L’ouverture de son complexe géant dédié au 7ème art à Saint-Denis vient d’être entaché par une bien sombre affaire. D’après une information publiée aujourd’hui par le Parisien, la Cité du cinéma de Luc Besson a été passée au crible par la Cour des comptes. Selon une note confidentielle adressée à la Garde des Sceaux, il existerait des preuves raisonnables de « délit de détournement de fond » dans son financement. La justice a été saisie.
Un an après l’ouverture de son complexe de 60.000 m2 à Saint-Denis – réunissant pas moins de neuf plateaux de tournage, des ateliers de peinture, ou encore les locaux de École nationale supérieure Louis Lumière – Luc Besson se retrouve dans la tourmente. On apprend aujourd’hui dans les colonnes du Parisien, qu’une enquête a été menée par la Cour des comptes sur le financement du projet colossal de la Cité du cinéma. Face à la gravité des faits relevés par l’institution, nous dit le quotidien, une note confidentielle a été transmise cet été à la garde des Sceaux, Christiane Taubira.
En cause, “le financement public de la Cité du cinéma, décidé par quelques hauts responsables publics” explique cette note « a été effectué pour permettre l’aboutissement du projet qu’une société privée portait pour son bénéfice, le caractère général du projet restant à démontrer » d’après ce que rapporte Le Parisien. Selon ces mêmes informations contenues dans le rapport, la construction de ce « Hollywood à la française » aurait couté 156,7 millions d’euros.
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L’enquête évoque aussi et surtout l’implication (de près ou de loin) de Nicolas Sarkozy dans cette affaire. Entre 2009 et 2012, l’ancien président de la République aurait en effet et à plusieurs reprises permis au chantier d’avancer « contre l’avis des services de l’Etat et de la Caisse des dépôts et consignations, principal financeur du projet » expliquerait cette note confidentielle.
En face, la société EuropaCorp de Luc Besson a fait savoir toute sa « surprise » et son « indignation » quant à « cette mise en cause indue ». Dans un communiqué, on peut lire que: « EuropaCorp n’a eu aucune connaissance d’un éventuel rapport de la Cour des comptes. Elle n’a d’ailleurs été interrogée par personne ». Enfin la Cité du cinéma « a été financée par un partenariat public-privé (La Caisse des dépôts et le groupe Vince) qui a permis sa réalisation » précise le texte.
La Cour des comptes, le ministère de la Justice ainsi que les parquets de Bobigny n’ont pas souhaité faire de commentaire sur l’affaire.