Trois années de ministre résumées dans un livre de 726 pages au titre révélateur, La Récréation, aux éditions Robert-Laffont. Frédéric Mitterrand a été ministre sarkozyste de la Culture de juin 2009 à mai 2012, et il balance -gentiment- sur ses ex-camarades de classe.

«J’avais besoin de clore cette expérience extraordinaire que j’ai vécue comme une récréation, explique Frédéric Mitterrand dans une interview à Var Matin. On rencontre des gens passionnés et très variés. Mais les relations sont artificielles». Il reconnaît ainsi ne pas avoir été «aussi utile» qu’il aurait «voulu l’être» à cause de «la haine contre Sarkozy». Dans La Récréation, l’ex-ministre de la Culture dresse son «droit d’inventaire personnel».

Tiens, ça nous rappelle quelqu’un «le droit d’inventaire». Au sujet de François Fillon, ex-Premier ministre, Mitterrand dit qu’il lui a laissé le souvenir d’un «bel homme», et d’un «très bon Premier ministre»: «Je suis frappé par la beauté de cet homme et dont on ne parle jamais. Je me demande bien pourquoi», écrit-il.

Apparemment, pour le neveu de François Mitterrand, être un élu à la belle gueule, ça compte: «La beauté physique ou la séduction physique qu’exercent certains hommes politiques est un fait incontestable. Vous n’avez jamais vu Obama monter dans son avion? On dirait une rock star. Vous croyez qu’il n’y fait pas attention?», s’interroge-t-il sur RTL.

Frédéric Mitterrand parle aussi politique bien sûr, et il pronostique dans les colonnes de Var Matin que «les socialistes sont au pouvoir pour dix ans»: «François Hollande est très intelligent, très dur et coriace sous des dehors avenants. C’est un faux-gentil». Avec l’ex-président de la République, l’auteur de La Récréation est moins tendre: «Chez Sarkozy, l’empathie est immense. Mais il y a cet attachement au pouvoir, et cette campagne à la fin, dont je n’étais pas solidaire». Au final, des tacles plus sympathiques que mordants, mais l’occasion d’en savoir plus sur les coulisses de la République.