“Je ne comprends pas cette décision, je suis désabusé, a réagi mardi 19 mars sur franceinfo Bertrand Virieux, co-fondateur de l’association Parole libérée, après le refus par le pape François de la démission du cardinal Barbarin. On est en pleine contradiction entre les paroles fortes de tolérance zéro et les actes”, a-t-il dénoncé. Pour Bertrand Virieux, l’argument de présomption d’innocence du pape François “ne peut pas tenir” après la condamnation à six mois de prison avec sursis prononcée à l’encontre du plus haut dignitaire de l’Eglise en France, pour n’avoir pas dénoncé les abus sexuels du père Preynat sur des mineurs.On est à 180 degrés entre les paroles fortes prononcées il y a quelques semaines qui ont pu donner de l’espoir aux victimes et à ceux en général qui veulent que les choses changent dans l’Eglise, et la réalité quotidienne de ce qu’il se passe dans cette EgliseBertrand Virieuxà franceinfoBertrand Virieux regrette la position du souverain pontife alors que François avait affirmé le mois dernier lors du grand sommet sur la pédophilie dans l’Église qu’“aucun abus ne doit jamais être couvert”. Désormais, Bertrand Virieux “n’attend plus rien.” Pour lui, la mise en retrait du cardinal Barbarin “est un effet oratoire de plus” et la confiance dans l’Eglise ne sera restaurée que “si les paroles étaient suivies d’actes”. Le co-fondateur de Parole libérée a estimé que “le Pape ne va pas sortir gagnant de cette façon de faire.”