Un nouveau traitement a permis de stopper l’évolution de la maladie pendant 5 ans chez près de la moitié des patients participant à une nouvelle étude publiée dans la revue . Très agressif, il ne peut être administré qu’à une catégorie de malades.
Sommaire
- Une étude menée sur plus de 200 patients
- Certains n’ont pas survécu au traitement
- Le risque de mort doit être pris en compte
- La sclérose en plaques touche 80 000 personnes en France
Il s’agit de la deuxième étude à révéler les résultats prometteurs de l’immunoablation et greffe autologue de cellules souches hémopoïétiques, dans le traitement de la sclérose en plaques. Cette technique consiste à détruire complètement (à l’aide d’une lourde
chimiothérapie) le système immunitaire des patients pour éviter qu’il ne s’attaque aux cellules nerveuses. Ensuite, des cellules hématopoïétiques autologues leur sont administrées afin de renouveler complètement le système immunitaire.Une étude menée sur plus de 200 patientsLe traitement a été testé sur 281 patients originaires de 13 pays différents, entre 1995 et 2006. Ces derniers souffraient de formes avancées de sclérose en plaques et les traitements classiques n’avaient pas permis d’améliorer leur état et les lésions de la maladie. Ce nouveau traitement a permis de stopper la maladie chez près de la moitié d’entre eux (46 %), et ce, pendant au moins 5 ans. Les auteurs de l’étude indique que certains patients ont même vu leur état s’améliorer.Certains n’ont pas survécu au traitementMais 8 patients sont décédés dans les 100 jours suivant l’administration du traitement. La lourde chimiothérapie qui permet la destruction complète du système immunitaire n’a pas été supportée par ces malades qui sont morts d’infections. L’étude révèle, en effet, que les personnes les plus âgées et souffrant des formes les plus sévères de la maladie étaient les plus susceptibles de ne pas survivre au traitement. A l’inverse, les patients les plus jeunes et souffrant de formes moins graves de la maladie sont ceux qui ont le mieux réagi au traitement.Le risque de mort doit être pris en comptePour le Pr Paolo Muraro, co-auteur de l’étude, ces travaux sont les premiers à affirmer de façon sûre que ce traitement lourd peut “geler” l’évolution de la maladie pendant au moins 5 ans. L’étude indique également que ce traitement est encore plus efficace chez les malades souffrant d’inflammations au niveau du système nerveux central et de la moelle épinière.Il précise toutefois que ce traitement très lourd peut tuer alors qu’il est administré à des patients qui ne sont pas en danger de mort immédiat.
La sclérose en plaques touche 80 000 personnes en France”Ces résultats sont très prometteurs mais des travaux plus approfondis doivent être engagés”, insiste le Pr Muraro. Cette nouvelle étude ne comportait pas de groupe ayant reçu un placebo. La comparaison entre des patients traités avec cette nouvelle technique et des patients ayant reçu un traitement classique n’a donc pas pu être faite.On estime que la sclérose en plaques touche 80 000 personnes en France et des millions dans le monde. Il s’agit de la maladie neurologique invalidante la plus fréquente chez les jeunes adultes. Dans la majorité des cas, les premiers symptômes apparaissent entre 20 et 40 ans.Click Here: United Kingdom Rugby Jerseys