Des chercheurs de l’université de Warwick, en Angleterre, viennent de présenter en avant-première mondiale un patch d’ibuprofène, permettant de libérer le médicament sous la peau de façon régulière, afin de cibler précisément la douleur.L’université a collaboré pour ce projet avec la société Medherant, spécialisée dans les timbres (ou patchs) médicamenteux transdermiques.

Le patch d'ibuprofen développé par l'Université de Warwick permettrait de mieux gérer le traitement de la douleur

Premier patch à l’ibuprofèneCe patch contient une grande réserve d’ibuprofène renfermée dans une matrice en polymère représentant jusqu’à 30 % du poids total du dispositif. Le patch est collé à la peau du patient et libère le médicament, selon un débit régulier, sur une durée pouvant s’étendre jusqu’à 12 heures.Le timbre transdermique procure aussi l’avantage de rester collant et d’adhérer correctement à la peau, tout en étant confortable pour le patient et facile à enlever. De même, son aspect transparent le rend plus esthétique.Idéal en cas de douleurs chroniquesCette nouvelle technique d’administration pourrait s’avérer très bénéfique pour les personnes souffrant de mal de dos chronique, de névralgie et d’arthrite. Elle débarrasserait en effet les patients du besoin de prendre oralement des doses trop élevées et potentiellement dangereuses d’ibuprofène. Bien qu’il existe déjà des gels à l’ibuprofène, destinés à la peau comme le patch, ceux-ci ne sont pas aussi pratiques à appliquer et le contrôle du dosage n’est pas aussi simple. Quant aux timbres transdermiques déjà disponibles sur le marché, aucun jusqu’à maintenant ne contenait de médicament ou d’antidouleur : ce sont des patchs qui apaisent la douleur grâce à un effet chauffant.Vers une nouvelle génération de patchsCette invention ouvre donc la voie à une nouvelle forme d’administration pour d’autres molécules ou médicaments. L’équipe a, en effet, réussi à utiliser ce type de patch avec du salicylate de méthyle (une molécule utilisée dans les liniments et les gels traitant les douleurs articulaires et musculaires) et elle cherche à tester le dispositif avec une vaste gamme de médicaments de tout type.Nigel Davis, PDG de Medherant, a déclaré que les premiers produits que sa société commercialisera sous cette forme seront des patchs antidouleur sans ordonnance, a priori disponibles sur le marché dans environ deux ans.AFP/RelaxnewsSource : Université of Warwick – Medherant Photo : ©University of Warwick