Les femmes porteuses d’implants mammaires défectueux de la société Poly implant prothèse (PIP) verront leurs frais médicaux et chirurgicaux totalement pris en charge, a annoncé roselyne Bachelot.Cette annonce faite par la ministre de la Santé intervient au lendemain de la publication des résultats des analyses réalisées sur ces implants, qui confirment la mauvaise qualité du gel de remplissage utilisé par la société.Dans un communiqué publié le 28 septembre, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) indique que le gel ne répond pas aux normes exigées pour ce type d’usage. Elle invite donc toute personne porteuse d’un implant mammaire de la société PIP à réaliser un examen clinique et une échographie, voire à faire retirer cet implant.

“Je prendrai en charge pour toutes ces femmes les échographies, les analyses, la désimplantation de ces prothèses non adaptées ainsi que les examens de contrôle et qui suivront la période opératoire“, a indiqué Roselyne Bachelot. “Pour les femmes qui relèvent d’une chirurgie du cancer du sein, j’ai demandé que l’assurance maladie paie la nouvelle prothèse“, a-t-elle ajouté.Le 29 mars 2010, l’Afssaps a suspendu la mise sur le marché et l’utilisation des implants mammaires à base de gel de silicone fabriqués par la société Poly Implant Prothèse. Cette décision faisait suite à la fois au constat effectué fin 2009 d’une augmentation du nombre de ruptures de ces prothèses mammaires et aux conclusions de l’inspection menée par la suite dans les locaux de cette société, rappelle l’Afssaps. Depuis, l’Afssaps a réalisé et fait réaliser des analyses sur des implants prélevés dans les locaux de la société PIP, afin de caractériser les matières premières utilisées et les mélanges constituant les gels de remplissage, déterminer la résistance des prothèses et enfin d’évaluer la tolérance des tissus biologiques au contact du gel de remplissage. Les analyses physico-chimiques confirment que les gels remplissant les prothèses mammaires de la société PIP qui ont été testées ne sont pas ceux décrits dans le dossier du fabricant et n’atteignent pas le degré de qualité d’un gel de silicone destiné à des implants mammaires, écrit l’Afssaps. Le test d’allongement jusqu’à la rupture montre en outre une fragilité des enveloppes et confirme un taux de rupture supérieur à la moyenne. Le gel utilisé dans les prothèses de la société PIP est en outre irritant, contrairement à l’ensemble des autres gels de silicone et à ce qui était déclaré dans le dossier du fabricant, ce qui peut conduire à des réactions inflammatoires, met en garde l’Afssaps. Enfin, des tests réalisés sur des souris ne permettent pas d’écarter le risque génotoxique. Des tests approfondis sont donc nécessaires, indique l’Afssaps, précisant qu’ils dureront 3 à 4 mois et qu’ils ne lui permettront de ne rendre de conclusions définitives que début 2011. L’ensemble des données déjà collectées permet toutefois à l’agence de conclure que “les performances et la sécurité des prothèses PIP ne sont pas conformes à l’état de l’art. Elles démontrent une importante hétérogénéité de la qualité d’une prothèse à une autre, de telle sorte que toutes les prothèses ne présentent pas le même niveau de fragilité“.Les personnes portant un implant mammaire PIP doivent donc procéder à des examens cliniques très rapidement et passer une échographie. Toute rupture ou suspicion de rupture d’une prothèse doit conduire à son explantation, ainsi qu’à celle de la seconde prothèse, estime l’Afssaps qui invite les gens concernés à prendre rendez-vous avec leur chirurgien pour discuter de l’éventualité d’une explantation même si tout semble bien aller. Pour faciliter cette discussion, l’Afssaps mettra, dans les prochains jours, à la disposition de chacun un document d’aide à la décision. Amélie PelletierSource :Communiqué de l’Afssaps – septembre 2010Click Here: Cheap France Rugby Jersey