De plus en plus fréquente, l’allergie de l’enfant nécessite une prise en charge précoce et globale pour ne pas devenir un handicap difficile à vivre. A l’occasion de la journée nationale de l’allergie, décvouvrez le point sur ces maladies infantiles.
Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), l’allergie est la 4e maladie chronique et les allergies respiratoires sont au premier rang des maladies chroniques de l’enfant. En France, la proportion d’enfant touché est évaluée aujourd’hui à 9 % pour l’asthme, 10 à 20 % pour la dermatite atopique (eczéma) et oscille entre 20 et 40 % chez la population générale européenne pour la rhinite allergique. Actuellement, plus de 5 % des enfants âgés de moins 15 ans souffrent d’une allergie alimentaire. Le diagnostic de l’allergie dès le plus jeune âge est essentiel pour établir un suivi et une prise en charge adaptés et personnalisés qui faciliteront le quotidien de l’enfant et l’aideront à combattre sa maladie sur le long terme. Le point à l’occasion de la journée nationale de l’allergie.
Diagnostiqué tôt, l’enfant est mieux soigné
Survenant parfois dès le plus jeune âge, l’allergie peut revêtir de multiples formes. Avant de déclarer son enfant “allergique“, il existe différents signaux à surveiller : symptômes, facteurs déclencheurs, périodicité… Ces informations seront essentielles au médecin allergologue pour diagnostiquer l’allergie et en identifier la source. Plusieurs symptômes peuvent contribuer à identifier un terrain allergique :
– La persistance et forte récidive de certaines maladies comme les bronchiolites, les conjonctivites, les rhinites, les laryngites, les sinusites ;
– Les manifestations cliniques de l’allergie sont plus ou moins sévères et peuvent toucher différentes parties du corps de l’enfant. Elles peuvent être cutanées, respiratoires et oculaires, digestives et orales, ou enfin générales (eczéma atopique et urticaire, rhinite allergique et asthme, réactions orales et digestives, oedème de Quincke (ou angio-oedème) et choc anaphylactique).
Si les manifestations de l’allergie sont parfois perçues comme une simple gêne lors de l’enfance, elles peuvent aussi se développer en grandissant et devenir un vrai handicap. Etape indispensable dans le suivi du patient allergique, le diagnostic précoce de l’allergie et l’identification de l’allergène responsable vont permettre une réelle prise en charge nécessaire pour la combattre et en diminuer les risques évolutifs. Ces manifestations ne sont pas toujours liées à un terrain allergique. Seul un diagnostic réalisé par un médecin allergologue pourra permettre de le confirmer. Interrogatoire, tests cutanés, tests sanguins, tests de provocation… le diagnostic doit être réalisé dès les premiers signes et particulièrement chez les enfants à risque d’atopie (hérédité).
Allergie et hérédité
Le principal facteur de risque prédisposant au développement d’un asthme ou d’une allergie reste l’existence d’une prédisposition familiale.
Le risque de devenir allergique est de :
– 80 %, si les deux parents sont atteints de la même pathologie allergique – 40 à 60 % si les deux parents sont allergiques ;
– 20 à 40 % si l’un des parents est allergique ;
– 5 à 15 % si aucun parent n’est allergique.
Source : Polonovski J-M., Rhinite allergique, Impact Internat, 1999, p.109-11
La prise en charge de l’allergie, essentielle pour éviter son aggravation (apparition de nouvelles allergies, développement d’un asthme ou progression des symptômes) dépend de cette première étape.
Traiter et accompagner l’enfant allergique
L’enfant allergique nécessite une prise en charge précoce pour prévenir et traiter les manifestations allergiques et l’allergie, éviter leur évolution ou le développement de nouvelles allergies, faciliter le quotidien de l’enfant afin de lui assurer une vie normale.
– Premier traitement de l’allergie, le régime d’éviction consiste à diminuer ou éliminer les contacts avec l’allergène et les autres facteurs déclenchant (tabagisme passif, pollution, etc.).
– Les traitements médicamenteux permettent d’améliorer la qualité de vie de l’enfant allergique et de réduire ses manifestations cliniques. Les traitements symptomatiques les plus fréquemment utilisés sont les antihistaminiques, les corticoïdes, les antileucotriènes et l’adrénaline.
– La désensibilisation (ou immunothérapie allergénique) est le seul traitement pouvant modifier l’évolution de la maladie allergique. Elle améliore la qualité de vie de l’enfant, diminue le recours aux traitements symptomatiques et préviendrait les risques d’apparition de nouvelles allergies.
– L’éducation thérapeutique consiste à aider l’enfant et ses parents à appréhender sa maladie. Il existe aujourd’hui des Ecoles dédiées à l’éducation thérapeutique souvent localisées ou associés à un hôpital. Les écoles de l’asthme, les écoles de l’atopie et les écoles de l’allergie alimentaire permettent d’aborder toutes les questions que se posent l’enfant allergique et ses parents au quotidien par l’organisation d’ateliers interactifs.
L’enfant allergique ne doit pas être mis à l’écart ou traité différemment de manière visible car l’intégration est une étape indispensable de son bon développement. Le contrôle de son environnement et le dialogue au quotidien sont les garants d’une enfance “normale“.
Luc BlanchotClick Here: cheap nrl jerseys