Pourquoi les êtres humains font-ils l’amour en dehorsdes périodes de fertilité des femmes ? C’est laquestion que se posent depuis de nombreuses années lesscientifiques du monde entier. En effet, l’acte sexuel sansconception semble, d’un point de vue purement fonctionnel,une dépense énergétique inutile. Mais deschercheurs australiens viennent sans doute de trouver lesbénéfices du “sexe pour le sexe“ : le contactrépété avec le sperme du partenairepermettrait au corps de la femme de mieux se préparerà une future grossesse avec ce géniteur.
Selon les scientifiques, cette expositionrépétée au sperme de son partenaire permetà la femme de “s’y habituer“. Dans le détail,cela permettrait au système immunitaire féminin de nepas considérer les protéines issues du pèrecomme étrangères. Car le sperme contiendrait unfacteur, appelé TGF-Beta qui empêcherait laréaction normale de rejet. Par la suite, le systèmeimmunitaire de la mère ne considérerait pas commeétranger le fœtus ou le placenta, qui contiennent desprotéines issues du père. Cela protégeraitainsi de problèmes d’infertilité, de faussescouches et d’hypertension pendant la grossesse, liésà des réactions anormales des défensesnaturelles de l’organisme. Selon les chercheurs,l’exposition répétée au sperme pourraitmême diminuer les risques de prééclampsie. Ilsuffirait que la femme ait été en contactrépété avec le sperme même un an avantla conception. Et le bénéfice de l’expositionpeut se faire lors d’une relation “classique“ mais aussi aucours d’autres actes sexuels… Dans uneprécédente étude, le Dr Gustaaf Dekker, auteurde ces travaux, soulignait l’importance des pratiques“annexes“. Il avait noté que le fait de pratiquer desfellations et d’avaler le sperme protégeait les femmesdes risques de prééclampsies. Mais d’autresscientifiques avaient rétorqué que celles-ci avaientégalement plus de rapports sexuels classiques enmoyenne… et donc une plus fréquente exposition ausperme. Si cette découverte se confirme, on pourramême envisager à l’avenir un traitement àbase de TGF-Beta de synthèse dans les grossesses àrisque. De plus, cela pourrait représenter une nouvelletechnique pour éviter les rejets de greffes.
Source : New Scientist, 8 février 2002Click Here: Geelong Cats Guernsey